Titre | Segantini et le paysage. Une étude iconologique |
Auteur | Sophie O'CONNOR |
Directeur /trice | Prof. Philippe Kaenel |
Co-directeur(s) /trice(s) | |
Résumé de la thèse | Giovanni Segantini (1858–1899) est considéré comme un artiste peu lettré, à l’italien peu raffiné, en retard culturellement, si bien que les conservateurs, hors d’Italie, de Suisse et du Japon, ne l’estiment guère. Cependant, la lecture de la correspondance de l’artiste révèle que Segantini a conféré à ses paysages topographiques des Grisons non seulement un sens conventionnel, mais aussi iconologique. Ses études de la nature de la période de Brianza (1880–1886) traduisent les sensations et les émotions du peintre, tout comme les paysages d’Auvers-sur-Oise de Vincent Van Gogh. Par contre, ses paysages qui s’inscrivent dans le registre du « simbolico fantastico » et du « simbolismo naturalistico», et ceux « ideale », renferment tous des éléments naturels (notamment des arbres, de la neige, des fleurs, de l’eau, de la lumière et des nuages), qui satisfont le concept de « disguised symbolism », étant donné que ces motifs s’inscrivent dans une tradition religieuse. Les femmes des toiles symbolistes satisfont le concept de « specific symbol », le sens qui leur est attribué provenant de la subjectivité du peintre. Ces toiles possèdent une morale, mais ne sont pas « pseudo-realist », puisqu’elles ne s’inscrivent pas dans le registre du réalisme. Chez Segantini, le réel mène à l’imaginaire, et la subjectivité du peintre rejoint les théories non seulement religieuses, mais aussi scientifiques, de son époque produites autant sur les femmes que sur la nature. |
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