Titre | Diriger, être dirigé·e : formes de collaborations et de résistances entre metteur·es en scène et acteur·ices au sein de la direction d'acteurs·ices dans les processus contemporains de création théâtrale. |
Auteur | Maxine REYS |
Directeur /trice | Danielle Chaperon |
Co-directeur(s) /trice(s) | Laurent Berger |
Résumé de la thèse | Étudier la direction d’acteur·ices, c’est étudier le point de rencontre entre deux arts : l’art de celui ou celle qui prend en charge la mise en scène, et l’art de l’acteur·ice. Or, ces deux arts ne mobilisant pas les mêmes techniques, ils sont généralement pensés séparément, et ce par les praticien·nes elleux-mêmes ; chacun·e cherchant en effet à valoriser le territoire artistique qu’iel explore ou se construisant en opposition à l’autre. L’objectif de ma recherche est d’étudier conjointement l’art de l’acteur·ice et l’art du·de la metteur·e en scène, à l’endroit même où la rencontre se tisse : au sein de la direction d’acteur·ices. Cette notion problématique, qui semble ne plus correspondre d’un point de vue sémantique aux acceptions contemporaines de la pratique théâtrale, mérite de faire l’objet d’une recherche qui interroge le rapport de force qu’elle sous-tend. Le terme induit en effet l’exercice d’un certain pouvoir directif sur une personne et son art ; mais la pratique et l’étude des processus de répétions révèlent bien que le rapport est dual et que la direction d’acteur·ices est en fait un territoire où l’acteur·ice peut aussi exercer un pouvoir de direction sur le·la metteur·e en scène ainsi que sur l’oeuvre en construction. Le rapport de collaboration ou de résistance est sous-tendu par un contrat qui est toujours ambigu : ce sont les différentes formes de contrats implicites qui lient metteur·es en scène et acteur·ices que je souhaite étudier, pour tenter de comprendre ce qui se joue réellement entre ces deux artistes au moment de la création. Être dirigé·e, est-ce exécuter, résister ou collaborer ? Ces interrogations, qui se trouvent en hors-champ des études sur l’esthétique du théâtre, trouvent pourtant une résonance dans les formes théâtrales contemporaines, car le contrat qui lie tacitement un·e metteur·e en scène aux acteur·ices se révèle aussi au niveau formel. En apportant un éclairage nouveau sur les oeuvres des metteur·es en scène à la lumière de ce qu’elles ont transformé dans le rapport de l’acteur·ice à son art, et surtout en alternant les points de vue des metteur·es en scène et acteur·ices, je souhaite étudier la direction d’acteur·ices sous l’angle de la relation, des mécanismes d’interactions qu’elle met en oeuvre, des rapports de forces qu’elle révèle. |
Statut | au début |
Délai administratif de soutenance de thèse | |
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